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Johan Glaisner écrit une tribune dans Le Monde

Johan Glaisner

Johan Glaisner, docteur en Sciences de gestion et directeur de la formation Management de la Solidarité et de l’Action sociale, a écrit une tribune pour Le Monde.

Cette tribune, publiée le 13 novembre 2021, s’intitule : « L’action des ONG françaises en Afghanistan se veut toujours neutre, apolitique et aconfessionnelle ».

Tribune

Le 15 août 2021, sans même combattre, les talibans reprenaient Kaboul, à la stupéfaction de la communauté internationale. Après la frayeur des premiers jours, les nouveaux dirigeants faisaient le point sur la situation du pays qu’ils gouvernent désormais : finances, éducation, santé, alimentation, sécurité…

Les structures de cet Etat sont fragilisées par près d’un demi-siècle d’une guerre ininterrompue. Il en résulte une forte dépendance aux aides humanitaires internationales. Le porte-parole des talibans, Suhail Shaheen, le précisait, le 13 octobre, à Doha dans les colonnes du Monde : le premier défi est celui de l’économie.

Les organisations non gouvernementales (ONG) et autres associations d’assistance se retrouvent en première ligne ; certaines d’entre elles sont nées il y a cinquante ans sur ces mêmes terres afghanes. Pour éviter l’effondrement du pays, les talibans ne peuvent se priver de cette aide.

Un terrible choix éthique

Tankred Stoebe, coordinateur médical de Médecins sans frontières (MSF) en Afghanistan, affirmait, à plusieurs reprises, que les talibans ont demandé à l’ONG de poursuivre sa mission sanitaire. Malgré l’horreur de la charia que les talibans se préparent à appliquer, Médecins sans frontières a accepté de travailler en ce sens et a engagé une discussion sur les modalités de son action.

Face à certaines réactions outrées du monde occidental, il ne faut oublier ni la complexité de la situation sur le terrain ni la spécificité des ONG, confrontées, en Afghanistan, à un terrible choix éthique : rester et composer avec les talibans ou partir en abandonnant des populations au moment où elles ont tant besoin d’assistance.

Depuis la chute de Kaboul, un grand nombre d’associations occidentales ont été obligées de quitter le pays ou d’assurer le départ de leurs expatriés. Pour ceux qui restent, outre leur propre sécurité, l’enjeu est de préserver l’indépendance de l’action humanitaire défendue par les ONG françaises pour continuer à aider ceux qui en ont besoin. C’est indispensable : la misère n’a ni passeport ni carte de parti.

>> Lire la suite de la tribune sur Le Monde.

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