Je suis Lycéen / Etudiant Professionnel

Colloque 2021 : Le Risque

Les étudiants de 2e année en Licence Humanités ont mené cette année leurs travaux de recherche (le Colloque) sur le thème du « risque ». Ils présenteront le fruit le leur recherche les 20,21,25 et 26 mai.

Ces travaux sont menés sous la direction d’un professeur et chaque étudiant est tenu de rendre un « mini mémoire » ainsi que de soutenir à l’oral le résultat de sa réflexion. L’oral est l’occasion d’échanges stimulants avec le public, en particulier avec les étudiants de 1ère année qui sont présents durant l’intégralité de ces journées.

Cet événement, en dehors du fait qu’il achève le travail d’une année, célèbre l’esprit des Humanités tel qu’il est cultivé à l’institut Albert le Grand et qui permet de faire dialoguer toutes les disciplines enseignées : philosophie, histoire, littérature, théologie, droit, etc.

4 questions à Gabriel Médawar et François-Marie Portes

Gabriel Médawar et François-Marie Portes sont les directeurs des études de la Licence, respectivement sur le campus d’Angers et sur le campus de Lyon

Pourquoi avoir choisi le thème du « risque » ?

GM :  L’idée du « risque » pour le colloque 2021 est née pendant le premier confinement : l’apparition quelque peu soudaine d’un danger qu’était le Covid, ce « risque » qui paraissait à la fois très concret et surréaliste, les comportements parfois disproportionnés des personnes face à la peur d’être contaminée, l’ambiance fébrile qui régnait, ect. Tout ce contexte nous a donné envie de faire réfléchir les étudiants sur ce thème.

FMP : Le « risque » est également un sujet très transversal, il se prêtait bien à l’exercice qui cherche à faire dialoguer plusieurs matières : droit, philosophie, histoire, littérature, etc.
Le thème du Colloque de l’année dernière était « l’enfance », choisir de traiter le « risque » cette année proposait une progression intéressante.

Quel est l’enjeu de cet exercice ?

GM : Le Colloque permet de toucher du doigt l’essence de la formation proposée par l’institut Albert le Grand à savoir : le dialogue entre les disciplines. L’objectif de la formation est que les étudiants voient et fassent les liens entre les matières.
Le Colloque est une réflexion avec les étudiants, au milieu des étudiants pour les étudiants. [NA : Ce sont les étudiants de 2ème année qui s’adressent à leurs camarades de promos mais également aux étudiants de 1ère année et aux professeurs qui composent le jury]
Cet exercice est très formateur et prépare bien aux années de Masters.

FMP : En France, la recherche est très circonscrite aux Masters et aux doctorats, ce n’est pas du tout le cas chez les anglo-saxons qui s’ouvrent plus tôt à cet exercice de recherche et de réflexion collective. La formation de l’Ircom s’inspire de cette approche pédagogique pour le Colloque.

Qu’avez-vous particulièrement apprécié ? Par quoi avez-vous été marqués ?

FMP : Sur le fond, j’ai été marqué par la prestation d’une étudiante qui a travaillé le thème du « risque » chez la philosophe Simone Weil. Chez cet auteur, le risque fait partie de la nature humaine, il est un remède à la peur. J’ai trouvé cette approche intéressante puisqu’aujourd’hui le risque, justement, fait peur.

Sur la forme, les professeurs étaient ravis de l’aspect solennel du colloque (rituel, décorum, prise de parole en chaire à Lyon et derrière un pupitre à Angers, collégialité des membres du jury, etc.). Les professeurs n’ont plus l’habitude des symboles, or c’est ce qui marque le plus les participants, le jury et les étudiants.

GM : Je suis touché par le fait que les étudiants aient mis beaucoup de cœur et d’efforts dans ce travail de recherche pour l’écrit et l’oral. Le résultat a été très satisfaisant. Pour les soutenances, ils se sont assurés d’être compris des autres étudiants, ils ont soigné leur présentation orale. L’élégance de leur tenue vestimentaire illustre aussi l’attention portée à cet événement qui vient clore leur travail de recherche.

Sur le fond, deux éléments ont retenu mon attention :

  • La prestation d’un étudiant qui a fait le choix d’aborder la problématique « Dieu prend-il des risques ? » Il a exposé une réflexion subtile et bien menée qui a épaté l’auditoire.
  • L’avancée collective dans la compréhension du sujet, au fur et à mesure du Colloque. Après ces quatre jours, nous pouvons affirmer que professeurs et étudiants sont capables de prendre une position argumentée sur le thème.

Ce colloque célèbre véritablement la formation par cet exercice intellectuel et oratoire.

Avez-vous eu des retours de la part des étudiants ou du jury ?

FMP : Les professeurs ont été ravis de ces quelques jours de Colloque. A l’issue de l’événement, ils souhaitaient tous proposer des sujets pour l’année prochaine. C’est une belle aventure qui se vit ! Les membres du jury sont ressortis marqués par la collégialité des réflexions et des évaluations, c’est un aspect qui se vit peu aujourd’hui en université.

GM :  Nous avons été remerciés par plusieurs étudiants qui sont fiers de ce qu’ils ont produits et qui ont raison de l’être. Ils ont fourni, pour certain, un travail de recherche qui frôle les mémoires d’étudiants de Master 1.

Le Colloque est un événement unique et marquant pour les professeurs et pour les étudiants, en atteste la présence d’anciens étudiants de Licence actuellement en Master et qui sont venus assister à quelques oraux pour voir à quoi ressemblait le Colloque cette année.

Partager sur